(à suivre)
Un premier espace regroupant des toiles dont le motif initial semble être la roche. Un deuxième d’un univers « forestier » Un troisième regroupement dont les toiles
s’apparentent à l’eau qui déferle. Des coupes, des vases, échoués au bord de la peinture : points arrêtés au milieu du « tremblement de toile ». Parfois des fragments de
tissus qui se dessinent.
Per Kirkeby creuse la peinture comme un sol, sédimente ses gestes pour faire apparaître des formes, des strates et excavations, faisant apparaître ainsi une peinture
tellurique, qui tremble comme la terre dont elle reprend les couleurs Des traits qui cadrent, d’autres qui dessinent. Une peinture où les coups de pinceaux deviennent
cassures, nervures. Une peinture tellurique, car faite de strates, non sans liens avec des coupes géologiques, qui se coupent se heurtent : collision et subduction de la
couleur et du trait.. Minéral, végétal et « figures » se devient parfois plus qu’ils ne se voient : ici le regard se fait semblable à celui du sculpteur qui cherche dans la matière
la forme qui se trouve déjà dans son esprit et qu’il veut rendre visible.
De ceci peut se dégager un sens, Ces tableaux sont comme ceux d’une genèse laissée visible par l’artiste ou plutôt que celui- nous permet de voir.Une peinture du chaos,
-on pourrait peut-être avancer : d’un chaos originel – où le pinceau du peintre procède davantage du travail du trait que de la masse si l’on veut bien laisser son regard se
promener dans la toile. Un regard croisé avec la Bible trouverait dans ces toiles des résonances de la Genèse : terre et eaux qui se séparent, création des « arbres et plante
qui poussent sur la terre », prémices de l’activité humaine
Quelle serait alors la place de ces traces de l’activité humaine ? En gardant l’écho de la Genèse, on peut y voir ceci : l’homme ici n’est pas noyé dans la nature , il y prend
sa place, discrètement mais bien là pour qui veut le voir. La peinture de Per Kirkeby nous invite à prendre le temps du regard, de l’attention au monde. Et ces coupes,
allusions à la tradition picturale, pourrait alors signifier ceci : le monde et la peinture sont passés dans notre siècles par de nombreuse tempêtes, bien des fois l’on a cru à
la destruction, mais la vie est bien là, fragile mais présente, associée à une nature sauvage où tout est possible. Une peinture, donc où l’espérance de quelque chose de
nouveau, que nos yeux ne peuvent encore voir est là dans ce chaos apparent.
ANNE
Per Kirkeby, Natures mortes, Galerie de France, 54 rue de la verrerie 4ème, mar-sam 11h-19h,jusqu’au 6 octobre
Prochaines réunions :
Aumônerie "étudiants artistes" :
jeudi 5 mars 2009 20h au local
dîner partagé
Aumônerie des Beaux-Arts
tous les mardis
midi-14h
tous les jeudis 18h-20h
Salle 2A Bâtiment des Loges
14 rue Bonaparte 75006
Lecture de la Bible, "pas à pas avec Paul": les jeudis à 19h
Equipe Transition
Lundi 2 mars de midi à 15h.
déjeuner partagé