Quarante jours pour revenir à l'essentiel
Le Psautier, version oecuménique, texte liturgique, psaume 79 dessin de Pierre Buraglio, pp.202-03, AELF 1977
Dieu, fais-nous revenir, que ton visage s'éclaire, et nous serons sauvés !
Quarante jours pour revenir à l'essentiel
Le Psautier, version oecuménique, texte liturgique, psaume 79 dessin de Pierre Buraglio, pp.202-03, AELF 1977
Dieu, fais-nous revenir, que ton visage s'éclaire, et nous serons sauvés !
Où courent-ils ? Pour le savoir, il faut aller visiter les albums photos...
Que Dieu règne, là on ne l’attend plus :
Le discours que le pape Benoît XVI a prononcé au Collège des Bernardins, vendredi 12 septembre 2008 s’adressait au « monde de la culture ». Les étudiants des Beaux-Arts et tous les « étudiants artistes » peuvent y trouver matière à réflexion.
Le pape reconnaît dans le grand mouvement du monachisme un fondement de la culture européenne caractérisé par la recherche. Il s’agit d’une quête. « Les moines désiraient la chose la plus importante : s’appliquer à trouver ce qui a de la valeur et demeure toujours… Des choses secondaires, ils voulaient passer aux réalités essentielles, à ce qui, seul, est vraiment important et sûr. …derrière le provisoire, ils cherchaient le définitif. » Ce ne sont pas des savants ; au contraire, ils reconnaissent qu’ils ne savent pas : les moines sont des chercheurs, ils désirent.
Dans cette recherche, ils s’appuient sur la parole et l’écriture. Puisqu’ils sont chrétiens, il s’agit de la Bible. Leur désir d’absolu comprend l’amour de la littérature. Lues, ces écritures sont reçues comme Parole de Dieu. Elle les bouleverse. Ils en éprouvent la douleur d’une épreuve forte qui secoue la somnolence pour rendre attentif à l’essentiel. Elle conduit non seulement sur la voie d’une mystique individuelle, mais elle introduit dans une communauté, la famille de tous ceux qui partagent cette quête.
Lire est « …une activité qui, comme le chant et l’écriture, occupe tout le corps et tout l’esprit. » Elle se prononce, se vocalise, cette Parole et nous apprend ainsi à parler à ce que nous cherchons : l’écriture lue devient ma parole et mon chant. Car la musique lui est nécessaire. Tendue par le désir cette parole requiert l’art. Elle célèbre un mystère.
Ainsi elle élève jusqu’à la ressemblance de ce qu’elle cherche : Dieu. « De cette exigence capitale de parler avec Dieu et de Le chanter avec les mots qu’Il a Lui-même donnés, est née la grande musique occidentale. » Là se fonde tout l’art occidental. Et si la lettre enseigne les faits, l’allégorie transmet ce qu’on peut croire. C’est l’art qui transmet l’essentiel.
Enfin, cette parole se donne à vivre. Dans l’Alliance nouvelle « la lettre tue, mais l’Esprit donne la vie » écrit Paul. Et « là où est l’Esprit…, là est la liberté ». Certes, l’Esprit qui rend libre ne se laisse pas réduire à l’idée personnelle de l’interprète. Il est intelligence et amour, à mi-chemin entre deux excès : l’arbitraire et le fondamentalisme.
Après la prière, la deuxième composante du monachisme est le travail. Jésus travaille même le jour du shabbat, contre l’expression pharisienne de la Loi : « Mon Père (…) est toujours à l’œuvre, et moi aussi je suis à l’œuvre » (Jn.5,17). Créateur, Dieu travaille comme un artiste et non comme un entrepreneur.
Un mouvement intérieur de confiance en cette Parole y trouvera un chemin de vie. Les chrétiens considèrent l’annonce de cette expérience comme un appel inhérent à leur foi. Or, les chrétiens n’annoncent pas une religion étrangère. Comme Paul sur l’Aréopage, ils disent à leurs frères : « ce que vous vénérez sans le connaître, on peut vous l’annoncer »
Celui que cherchent nos proches, et dont, au fond, ils ont déjà connaissance est l’Inconnu et l’Inconnaissable. La nouveauté de l’annonce chrétienne ne réside pas dans une doctrine, mais dans un fait : le sens de notre vie – Logos - est en nous. L’humilité de la raison sera toujours nécessaire pour l’accueillir.
Retrouvez le discours dans son intégralité en pages "formation".
Un moment fort !
C'était mercredi dernier, au Centre spirituel des Carmes d'Avon.
Un peu pour terminer l'année.
Anne, Charlotte, Nathalie, Sabine, Julien avec Michel.
Un long temps de partage perso le matin :
Qu'est-ce qui est vraiment important pour moi en ce moment ?
Sur quoi je fonde mes décisions ?
Quelle place tient l'art dans ma vie ?
Qualité d'écoute, sincérité des échanges.
La simple joie de se connaître mieux.
La messe avec la communauté des Carmes pour rendre grâce.
Un bon déjeûner pas triste qu'on a plaisir à partager.
Une grande balade dans le parc du château de Fontainebleau.
(voir l'album photos)
Après,
Michel propose son bilan de l'année avec deux moments forts :
la solidarité et la fidélité dans la naissance d'une proposition aux Beaux-Arts,
la soirée d'invitation autour du "Regard au cinéma", heureuse et chaleureuse.
On était plus de deux ou trois réunis en Son nom : Il était au milieu de nous.
La lecture de l'Evangile des invités qui se dérobent (Luc, 14,15-24) parle aussi bien
de notre tristesse pour celles et ceux qui ne viennent plus
que du désir de Dieu de remplir joyeusement sa maison.
Chacun a proposé son bilan et parlé de ses projets.
Il y aura de la dispersionl'an prochain : rien n'est encore joué...
Nous avons quitté Avon par l'office de Vêpres,
alors que régnait le silence de l'oraison.
Le retour en train, lui, fut bruyant et hilare.
(voir le dessin de Sabine dans l'album photo)
La prochaine fois on commencera l'année par un temps comme celui-là !
Prochaines réunions :
Aumônerie "étudiants artistes" :
jeudi 5 mars 2009 20h au local
dîner partagé
Aumônerie des Beaux-Arts
tous les mardis
midi-14h
tous les jeudis 18h-20h
Salle 2A Bâtiment des Loges
14 rue Bonaparte 75006
Lecture de la Bible, "pas à pas avec Paul": les jeudis à 19h
Equipe Transition
Lundi 2 mars de midi à 15h.
déjeuner partagé